Ca sent la rentrée !
... et au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, la preuve irréfutable est le retour de quelques bons papiers dans les quotidiens nationaux ces dernières heures. Alors comme la rentrée est également synonyme d'effervescence pour les profs, je n'ai pas vraiment le temps ces jours-ci de faire une vraie note. Rassurez-vous, j'ai bien un petit quelque chose sur les retraités en préparation. Mais pour vous faire patienter, voilà une toute petite revue de presse, si vous ne deviez lire que cela :
La TVA sociale, une fausse réponse, par Thomas Piketty, Libé du 27 août
Un célèbre docteur qui officie sur FOX et TF1 (beuarkk !) disait très justement il y a peu : "quand on a plus besoin de choisir, on a plus besoin de réfléchir". Comme c'est exactement la stratégie gouvernementale sur pas mal de sujet ("mais non madame, ce sujet n'est ni de droite, ni de gauche ; pas besoin de tergiverser, on n'a pas le choix, il faut faire cette réforme"), je pense que des articles comme ceux de T. Piketty ne peuvent qu'être salvateurs. Si vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde politique que l'auteur du papier, ce dernier a au moins le mérite de mettre en avant le fait que la TVA sociale est loin d'être la seule réponse au problème que pose "la réforme de la structure de financement de la protection sociale, à recettes constantes". Il apporte donc des élément au débat public, notamment en faisant un peu de publicité à la Cotisation Patronale Généralisée (CPG). La politique c'est ça, réfléchir et faire des choix, et de préférence, faire les bons. Si on a plus de décision à prendre, alors la politique ne se résume plus qu'à de la communication.
La crise de 1929 n'aura pas lieu, par Daniel Cohen, Le Monde daté du 28 août
Alors que ce matin Jean-Pierre Gaillard s'excitait sur France Info, presque les larmes aux yeux, en nous expliquant que les bourses avaient tout reperdu ce qu'elles avaient consolidé ces derniers jours, Daniel Cohen pose les termes du dilemne auquel les banques centrales doivent faire face. "On aimerait meilleur choix : 1929 aujourd'hui ou demain..." Prochaine réunion de la BCE, 6 septembre, la Fed 10 jours plus tard. Tous les regards se tourneront vers J.-C. Trichet, son discours de gouverneur de la Banque Centrale Européenne sera alors décortiqué. Il nous a habitué à tenir raide la corde qui permet de limiter l'inflation au maximum. La situation des grandes places boursières va-t-elle le faire infléchir ? Va-t-il inclure dans sa politique la prévention des bulles financières et immobilières ? Réponse au prochain épisode.
Lutte des classes et des sexes, par Roland Pfefferkorn, Libé du 28 août
Ca va faire plaisir aux candidats du CAPES 2006, dont le sujet à l'écrit était le suivant : Peut-on parler de l’existence de classes moyennes dans la société française d’aujourd’hui ? Quelques bouquins de Louis Chauvel plus tard, la question paraît plus d'actualité que jamais. Sans se focaliser sur les classes moyennes, R. Pfefferkorn brosse rapidement le tableau de l'analyse de la société en terme de classe telle qu'elle a pu évoluer ces dernières décennies. Il met en avant non seulement la place des rapports de classe dans les objets de recherche en sociologie, mais souligne fortement la place croissante des rapports de genre, et évoque ceux de génération, et de "racisation" (le terme est de l'auteur). "Il faudrait apprendre à penser la structure sociale comme un entrecroisement dynamique de l’ensemble des rapports sociaux, chacun imprimant sa marque sur les autres". Le retour du concept de classe dans les sciences sociales seraient donc la preuve qu'il existe des "cycles concpetuels" semblant correspondre à d’autres cycles renvoyant aux rapports de force tels qu’ils s’expriment dans la société, notamment ceux que d’aucuns appelaient autrefois les «cycles de la lutte des classes».
La TVA sociale, une fausse réponse, par Thomas Piketty, Libé du 27 août
Un célèbre docteur qui officie sur FOX et TF1 (beuarkk !) disait très justement il y a peu : "quand on a plus besoin de choisir, on a plus besoin de réfléchir". Comme c'est exactement la stratégie gouvernementale sur pas mal de sujet ("mais non madame, ce sujet n'est ni de droite, ni de gauche ; pas besoin de tergiverser, on n'a pas le choix, il faut faire cette réforme"), je pense que des articles comme ceux de T. Piketty ne peuvent qu'être salvateurs. Si vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde politique que l'auteur du papier, ce dernier a au moins le mérite de mettre en avant le fait que la TVA sociale est loin d'être la seule réponse au problème que pose "la réforme de la structure de financement de la protection sociale, à recettes constantes". Il apporte donc des élément au débat public, notamment en faisant un peu de publicité à la Cotisation Patronale Généralisée (CPG). La politique c'est ça, réfléchir et faire des choix, et de préférence, faire les bons. Si on a plus de décision à prendre, alors la politique ne se résume plus qu'à de la communication.
La crise de 1929 n'aura pas lieu, par Daniel Cohen, Le Monde daté du 28 août
Alors que ce matin Jean-Pierre Gaillard s'excitait sur France Info, presque les larmes aux yeux, en nous expliquant que les bourses avaient tout reperdu ce qu'elles avaient consolidé ces derniers jours, Daniel Cohen pose les termes du dilemne auquel les banques centrales doivent faire face. "On aimerait meilleur choix : 1929 aujourd'hui ou demain..." Prochaine réunion de la BCE, 6 septembre, la Fed 10 jours plus tard. Tous les regards se tourneront vers J.-C. Trichet, son discours de gouverneur de la Banque Centrale Européenne sera alors décortiqué. Il nous a habitué à tenir raide la corde qui permet de limiter l'inflation au maximum. La situation des grandes places boursières va-t-elle le faire infléchir ? Va-t-il inclure dans sa politique la prévention des bulles financières et immobilières ? Réponse au prochain épisode.
Lutte des classes et des sexes, par Roland Pfefferkorn, Libé du 28 août
Ca va faire plaisir aux candidats du CAPES 2006, dont le sujet à l'écrit était le suivant : Peut-on parler de l’existence de classes moyennes dans la société française d’aujourd’hui ? Quelques bouquins de Louis Chauvel plus tard, la question paraît plus d'actualité que jamais. Sans se focaliser sur les classes moyennes, R. Pfefferkorn brosse rapidement le tableau de l'analyse de la société en terme de classe telle qu'elle a pu évoluer ces dernières décennies. Il met en avant non seulement la place des rapports de classe dans les objets de recherche en sociologie, mais souligne fortement la place croissante des rapports de genre, et évoque ceux de génération, et de "racisation" (le terme est de l'auteur). "Il faudrait apprendre à penser la structure sociale comme un entrecroisement dynamique de l’ensemble des rapports sociaux, chacun imprimant sa marque sur les autres". Le retour du concept de classe dans les sciences sociales seraient donc la preuve qu'il existe des "cycles concpetuels" semblant correspondre à d’autres cycles renvoyant aux rapports de force tels qu’ils s’expriment dans la société, notamment ceux que d’aucuns appelaient autrefois les «cycles de la lutte des classes».
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