mardi 16 septembre 2008

Les inégalités tuent à grande échelle

Un enfant né dans une banlieue de Glasgow, en Écosse, aura une espérance de vie inférieure de 28 ans à un autre né à peine treize kilomètres plus loin. L’espérance de vie à la naissance d’une fille au Lesotho est inférieure de 42 ans à celle d’une autre née au même moment au Japon. En Suède, le risque pour une femme de décéder pendant une grossesse ou lors d’un accouchement est de 1 pour 17 400, alors qu’en Afghanistan il est de 1 pour 8. Ces chiffres n'ont aucune explication biologique.

Organisation Mondiale de la Santé, Genève, 28 août 2008



C'est ainsi que débutait le communiqué de presse de l'OMS annonçant la publication d'un volumineux rapport sur les déterminants sociaux de la santé dans le monde. Repris dans un fil AFP, on trouve des traces de l'annonce sur quelques sites d'actualités, mais aucun grand media ne l'a repris à son compte, si ce n'est cet article sur le site du Monde Diplomatique. Article que je n'aurai pas trouvé sans l'accuité d'un expat, François du site Boîte Noire. Les journalistes étaient probablement trop occupés à traiter les marronniers de septembre.

Le communiqué de presse de l'OMS

Le résumé analytique en français

Le rapport intégral en anglais

L'article du Monde Diplomatique

1 commentaire:

Fr. a dit…

Ce qui est vraiment étonnant (et donc intéressant pour une recherche), c'est que ces données existent depuis des éons – vraiment : les données INSEE sur les différences de mortalité, ça remonte à 1952. En revanche, la prise de conscience est beaucoup plus lente. Pour l'Angleterre, ça date déjà des années 1980. Pour l'OMS, ce rapport va faire date. En France, il y a eu plein de "faux départs" grâce au HCSP, mais rien de concret du côté des politiques de santé. Voilà un beau résumé de mon DEA !