A propos du service minimum et du droit de grève (1)

Droit de grève
C'est en 1864 qu'une loi va reconnaître le droit de grève, et en 1884, à l'initiative du nantais Pierre Waldeck-Rousseau, la liberté de constituer des organisations syndicales. C'est donc l'abolition de la loi Le Chapelier et le décret D'Allarde qui interdisaient les coalitions depuis 1791. Mais la grève, sous la IIIème République, est toujours considérée comme une rupture du contrat de travail, donc un motif de licenciement de fait, et souvent réprimée par la force de façon violente. La véritable reconnaissance du droit de grève tel qu'on le connait aujourd'hui, il faut attendre la libération pour l'avoir. En effet, il sera inscrit dans le préambule de la constitution de 1946, puis repris dans celle de 1958.
Aujourd'hui (et depuis un certain temps) on nous parle de service minimum. Il faut savoir que celui-ci existe déjà, dans certains secteurs. Les fonctionnaires de police, de l'administration pénitentiaire, des transmissions du ministère de l'Intérieur, de la magistrature, ou de l'armée n'ont purement et simplement pas le droit de faire grève. Les personnels de santé ou du contrôle aérien par exemple, ont bien le droit de grève mais ils font l'objet de réquisition par les Préfets pour assurer la continuité de service. Et cette continuité de service, même dans les trasnports, est un des piliers du service public en France : même les jours de grève, les trains roulent à la SNCF. On a jamais vu ces 10 dernières années le réseau ferroviaire complètement bloqué. Et surtout, les plans de circulation sont communiqués dans les gares. Mais les ministres ne semblent pas informés de cela...
1 commentaire:
Anecdote amusante : "waldeck rousseau" ou même "waldeck" est employé aujourd'hui dans le vocabulaire Nantais pour désigner l'Hotel de Police. Comment voulez-vous que les jeunes générations y comprennent quelque chose ;-)
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