Mea culpa (définition de la récession)
A propos du sujet qui animait toutes les conversations en fin de semaine dernière, il semblerait que je me sois quelque peu enflammé. En effet, j'ai défini (à la suite de Ch. Lagarde) la récession comme étant la succession de deux trimestres pendant lesquels on pouvait observer une contraction de l'activité économique (c'est-à-dire un taux de variation du Produit Intérieur Brut négatif). J'aurai du être plus précis.
Même si aujourd'hui tout le monde ne pense plus qu'à la fluctuation du CAC40, et qu'on a déjà oublié celle du PIB, il me faut revenir sur cette définition. Cela ne changera en rien le constat, la France est entrée dans sa troisième période de récession depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Et Eric Woerth a bien joué dans l'euphémisme en utilisant le mot ralentissement plutôt que récession.
Cette définition de la récession (2 trimestres consécutifs d'évolution négative du PIB) est une convention d'origine anglo-saxonne. C'est plus une norme sociale qu'une norme juridique, nulle part vous ne pourrez la trouver écrite. Ni à l'Insee, ni chez Eurostat, ni à l'OCDE, ni même au NBER (National Bureau of Economic Research). Merci à J.-P. Simonnet de l'avoir vérifié. Sur le site du NBER on peut lire :
The NBER does not define a recession in terms of two consecutive quarters of decline in real GDP. Rather, a significant decline in economic activity spread across the economy, lasting more than a few months, normally visible in real GDP, real income, employment, industrial production, and wholesale-retail sales
Cela signifie que, aux Etats-Unis, même des contractions de la production inférieures à 6 mois ont pu être classées comme étant des récessions.
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